Sauf coup de théâtre, Hama Amadou, sera donc encore en détention lors du second tour de la présidentielle prévue dimanche.
« Nous prenons acte de la décision de la Cour d'appel », assure son directeur de campagne Youba Diallo qui déplore cependant que la justice n'ait rien fait pour accélérer la libération de son candidat.
La nouvelle demande de mise en liberté provisoire du candidat a été motivée par des raisons de santé. Selon son médecin, l'ancien président de l'Assemblée nationale souffre d'une maladie chronique pour laquelle il est habituellement suivi, tous les trois mois, en France, à l'hôpital américain. « Il est aujourd'hui anémié et très faible », confie le professeur Yacouba. Hama Amadou se trouve actuellement à l'hôpital du district de Filingué. Son médecin dit attendre une éventuelle évacuation.
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La libération de l'ancien président de l'Assemblée nationale était l'une des conditions que réclamait l'opposition pour participer à l'élection de dimanche. Cependant, et avant même de savoir s'il sortirait cette semaine, la Copa 2016, la coalition qui soutient Hama Amadou, a finalement décidé de boycotter activement le second tour de la présidentielle.
Pour les proches de Hama Amadou, le duel du second tour n'a plus aucun sens. Ce n'est d'ailleurs « plus un duel », disent-ils. Qu'importe. Pour le camp présidentiel, le second tour aura bien lieu avec ou sans l'opposition qui s'est inscrite dans une logique « putschiste », argumente-t-il. Le président Issoufou, arrivé avec une large avance au premier tour, est aujourd'hui seul à animer la campagne électorale, seul à sillonner le pays pour faire le plein des voix avant dimanche.
Dans ce contexte inédit, au suspens limité, l'inconnue sera plus que jamais la participation des Nigériens.