Ces cas de blanchiments d'argent ont été révélés par la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), chargée de lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Selon le rapport fait au gouvernement, la Centif souligne qu'« en 2015, le portefeuille des déclarations de soupçons représentait une masse financière d'environ 86 milliards de francs CFA ».
Ces soupçons de blanchiment d’argent « concernent des comptes bancaires dormants qui ont enregistré de nombreux mouvements importants », a précisé le ministre de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou, également porte-parole du gouvernement.
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Afin d’élucider ces cas présumés de blanchiment, la cellule nationale de traitement des informations financières a soumis au procureur du Burkina Faso une vingtaine de rapports d’enquêtes financières en vue de poursuites judiciaires. Le conseil des ministres déclare avoir instruit les ministres concernés à « suivre l’évolution du dossier dans le respect des procédures judiciaires ».
Depuis son investiture, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, avait promis de lutter contre la corruption, les détournements de fonds publics et des malversations financières.