C’est par des chants et des danses traditionnels des hauts plateaux que commence la cérémonie. Ensuite, c’est le rituel proprement dit : on allume des flambeaux et on partage cette lumière qui symbolise l’amour et la fraternité, comme l’explique Aimé Rakotondrasoa de la Maison de la culture malgache, organisateur de l’événement : « Il y a la flamme qui ne doit pas s’éteindre. Et on partage partout dans le pays pour que l’amour de la patrie ne s’éteigne pas ».
Au petit matin, c’est la bénédiction des anciens, puis le partage du mélange de riz, de miel et de lait pour bien commencer l’année : « Le riz c’est pour que tous soient rassasiés pendant toute l’année ; le miel, c’est doux, donc tout ce qu’on fait doit être doux ; et le lait, il y a toutes les vitamines, donc c’est l’abondance et tout le monde doit être en bonne santé ».
Mais aujourd’hui, la cérémonie tient plus du folklore que de la fête populaire. Aimé Rakotondrasoa veut néanmoins croire que les Malgaches s’approprieront ces rites à nouveau, dans les hauts plateaux d’où la fête est originaire, mais aussi dans le reste du pays : « Les gens n’ont plus l’habitude. On essaye toujours de faire renaître cette fête et on y arrive petit à petit ».
La Maison de la culture malgache demande donc l’instauration d’un jour férié pour inciter la population à fêter l’événement.