D'abord, il y a les recours de Gabriel Kyungu. Le fondateur de l'Unafec conteste les candidatures de la branche de l'Unafec reconnu par le ministère de l'Intérieur. Gabriel Kyungu dénonce depuis des mois la création d'un parti doublon par le pouvoir et brandit un jugement en justice lui reconnaissant l'autorité sur le parti.
Trois anciens ministres de l'ex-gouverneur du Katanga, Moise Katumbi, aujourd'hui passé à l'opposition, contestent également la décision de la commission électorale d'invalider leurs candidatures au motif qu'ils n'auraient notifié leur départ de partis de la majorité ou qu'ils auraient une fonction élective au titre de la majorité. C'est une décision illégale et inconstitutionnelle, ont dit leurs avocats à la Cour d'appel de Lubumbashi.
Christian Mwando est lui aussi un ancien ministre de Moise Katumbi. Sa candidature a été validée, mais il attaque celle des commissaires spéciaux dans la province du Tanganyika. Pour ce député d'opposition, ces derniers sont des fonctionnaires, nommés par le gouvernement. Ils auraient donc dû démissionner avant de se présenter. Faux, répond l'avocat de la majorité, ils n'ont qu'à demander une mise en disponibilité et M. Mwando n'a pas la qualité pour déposer ce type de recours.
Autre recours, celui de la majorité pour invalider la candidature de Michel Kouvas, député du Scode, ex-parti de la majorité passée à l'opposition en décembre 2014. Mais pour la majorité et ses avocats, ce député continuerait de siéger dans un groupe parlementaire de la majorité, ce qu'il conteste.
Plusieurs candidats de l'opposition dont les requêtes ont été examinées lundi disaient ne plus avoir confiance en la décision de la Cour d'appel de Lubumbashi après des changements au sein de la magistrature opérés à la veille du dépôt des recours.
Par ailleurs, d'autres candidats indépendants, membres de partis de la majorité, avaient également déposé des recours qui ont eux aussi été examiné lundi. Ils estiment avoir le droit de se présenter sans l'aval de leurs partis et contestent le choix de la majorité de pousser à l'élection de ceux qui sont aujourd'hui les commissaires spéciaux. Certains vont même jusqu'à parler de dérives d'un parti-Etat.