L'immense talent d'Amou Tati c'est de vous amener insensiblement du rire aux larmes. Cette petite ivoirienne bourrée de charme et d'énergie, que beaucoup ont vu jouer dans des films comme « Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu » ou « Le crocodile du Botswanga », avait un rendez-vous très particulier, lundi soir, avec Abidjan et avec sa mère vendeuse de manioc et d'aubergine au marché d'Adjamé, aujourd’hui décédée.
« C’était une étape très essentielle de jouer ici. C’était très important parce que c’est sur ce sol que la Dame de fer a vécu. J’aurais vraiment aimé qu’elle soit là, mais toute la famille était là », explique la comédienne. Et son spectacle raconte tour à tour une mère inquiète, une mère fière, une mère en colère, mais une mère aimante toujours en quête du bonheur de ses quatre filles qui lui donnent bien du fil à retordre, mais des satisfactions aussi.
La bêtise du Blanc qui prend la misère du Noir pour de l'écologie, la naïveté d'une mère qui croit que le café machine est meilleure que le thé au quartier. Ce sont toutes ces petites scènes de vie de la mère d’Amou Tati que la comédienne nous décrit avec humour et amour. Cette « Dame de fer » qui malheureusement n'aura pas vu sa fille triompher au Palais de la culture de Treichville.