L’objectif affiché par Ban Ki-moon est sans équivoque : faire reprendre les pourparlers entre le Maroc et le Polisario. Pour ce faire, l’envoyé spécial de l’ONU, Christopher Ross, reprendra ses consultations.
Dans le passé, le Maroc a déjà accusé l’émissaire pour le Sahara occidental de « partialité », même si celui-ci a repris ses efforts diplomatiques l'an dernier, sans succès pour l'instant.
« Les enfants qui sont nés au début de l’occupation ont aujourd’hui 40 ou 41 ans. Alors nous devons leur apporter un soutien vital et l’espoir d’un futur meilleur », a déclaré le secrétaire général de l’ONU.
Mais à Alger, l’autre préoccupation du moment, c’est la Libye. Alors que l’Algérie s’inquiète d’une intervention étrangère, Ban Ki-moon a rappelé l’urgence d’une solution politique.
« Des informations alarmantes »
« Il nous arrive de Libye des informations alarmantes ainsi que des actes graves qui pourraient constituer des crimes de guerre », a expliqué le secrétaire général de l’ONU.
Il a poursuivi : « Si les choses ne progressent pas sur le plan politique, la crise humanitaire, à savoir les atteintes à la sécurité y compris les attaques de Daech se multiplieront et gagneront du terrain. »
De leurs côtés, les autorités algériennes ont répété leur opposition à une solution militaire, qui apporterait « destruction » et « chaos ».
■ Une visite sans importance pour les médias marocains ?
Les déclarations de Ban Ki-moon interviennent au lendemain de sa visite au Sahara occidental dans une zone sous contrôle du Front Polisario. Les médias marocains ont accordé peu d'importance à cette visite diplomatique.