Un chant traditionnel revisité d'appel au refus du projet et, partout, des t-shirts noir et blanc où l’on peut lire : « Je vote NON ». Chaque groupe est composé de cinq personnes et doit militer dans la discipline.
« Respect, discipline. On ne répond pas à la provocation », demande Fadel Barro du mouvement «Y'en a marre».
Des tracts de la taille d'un carton rouge où il est écrit « NON au wax waxeet », c'est-à-dire NON au non-respect de la parole donnée, ou encore « Nous ne sommes pas des moutons », sont distribués à tous les passants croisés.
« Tout le monde sait que le président avait d’autres moyens juridiques pour respecter sa parole. Il ne l’a pas fait. Il a commis ce que l’on appelle un parjure », a dit un adhérent.
« Vraiment, le président nous a bernés. Donc, nous allons voter NON », dit cet autre adhérent.
D'autres estiment que la population n'a pas besoin de ce type de mobilisation pour choisir.
« Le Sénégal a maintenant une population qui sait ce qu’elle veut. Ce n’est pas 'Y a marre' et les politiciens qui vont les influencer », dit ce Sénégalais.
Il y a aussi ceux qui refusent de prendre les tracts et d'écouter les militants du NON, car ils soutiennent Macky Sall.
« Macky Sall me convient. C’est un homme de parole. Donc, je suis avec les gens qui vont voter OUI », dit ce passant.
Après deux heures dans les rues et ruelles de ces quartiers populaires, les membres du front du NON estiment que le bilan est positif.
« Il y a beaucoup de NON et je pense que cela présage quelque chose de très bien pour nous », estime-t-il.
Face à un réel manque de connaissance du projet de révision, les deux camps, celui du NON et celui du OUI au référendum, ont encore quinze jours pour convaincre.