Selon un officiel de l'USAID, la première des réactions a été de vérifier si les procédures mises en place par l'agence américaine avaient été respectées. Mais les vérifications se limitent aux listes des personnes sous sanctions des Etats-Unis et des Nations unies. Or, les commerçants – auxquels les deux ONG américaines ont loués leurs bureaux – sont cités dans les rapports du groupe d'experts mais pas sanctionnés. Aucune règle jusqu'ici établie n'a été enfreinte, estime le bailleur de fonds américain.
→ A (re)lire : Enquête RFI: les maisons compromettantes de l’ONU et des ONG en RDC
« Mais c'est important de se soucier de cette question et nous avons prévenu tous nos partenaires dans l'Est, leur demandant d'être vigilant », explique un responsable de l'Usaid. Car même si les commerçants ne sont qu'épinglés par le groupe d'experts, au vu de ce qui leur est reproché, pour l'agence américaine, c'est le principe de précaution qui s'applique. « C'est et ça va continuer d'être un sujet de discussion », promet ce responsable américain. Et pas seulement avec les ONG partenaires, mais aussi les autres bailleurs.
→ Lire aussi : Maisons compromettantes en RDC: les mis en cause démentent
« Il y a la politique du "do not harm" [littéralement ne pas faire de mal ndlr] et c'est une politique acceptée par tous », poursuit cet officiel. Comprendre que la présence des organisations internationales ne doit pas avoir un impact négatif ou même aggraver la crise. Et pour l'USAID, c'est d'autant plus un sujet de préoccupation qu'elle finance un programme en RDC d'appui à la traçabilité des minerais.