L'ONU a déjà dépensé 4 millions de dollars dans le programme pré-DDR qui permettra d'amorcer la pompe pour les nouvelles autorités. Khaled Ibrahim, qui dirige la section DDR de la Minusca, se dit « très confiant » sur la volonté du nouveau président de prendre le relai. C'est un enjeu capital : l'une des raisons du soulèvement de 2012 était justement la non-application du précédent programme.
Depuis les accords du 10 mai 2015, 2 500 combattants ont été enregistrés. Des enregistrements sur la base du volontariat dans 5 villes : Birao, Bria, Kaga-Bandoro, Bouar et Bambari. Une fois leurs armes rendues, les ex-combattants travaillent à la réhabilitation des routes ou des bâtiments publics, ou encore à des travaux d'assainissement. Ils reçoivent un salaire, mais aussi de la nourriture.
A partir du 1er avril, le pré-DDR s'étendra aux localités de Bossangoa, Ndélé et Batangafo. Une autre opération vient aussi de commencer à Bangui pour toucher plus particulièrement « la jeunesse désœuvrée de la capitale », selon Khaled Ibrahim. Celle qui a pris les armes sans forcément l'appui d'un groupe spécifique. Plusieurs milliers de personnes sont visées. Le pré-DDR doit en théorie se terminer fin juin.
► A (re)voir, notre web-documentaire : Centrafrique - Sortir de l'abîme