On l'appelle le zem. Il est l'emblème du Bénin. Il pétarade, klaxonne et slalome dans les rues du pays. Le zemidjan, c'est le taxi-moto indispensable qui signifie, dit-on, « emmène-moi vite ». Ils traversent la ville de part en part pour supporter tel ou tel candidat. Jules a accroché des affichettes du sien sous son casque.
« D'abord, nous sommes les panneaux publicitaires des candidats, dit-il à RFI. On inscrit le logo ou le nom des candidats sur nos maillots et on parle aussi aux clients pour les convaincre et faire en sorte qu'ils passent de notre bord. »
→ A (ré)écouter : La condition zemidjane
Dominique lui est posté à un carrefour. Il tient une affiche de son favori et interpelle les conducteurs. Pour lui, un bon candidat doit avant tout « réduire la pauvreté » dans le pays.
Parfois les échanges sont vifs entre les chauffeurs de zem. Mais pour Germain, ça s'arrête là. « On se dispute et puis on s'entend, on rigole... Que chacun vote pour le candidat de son choix ! C'est ça la démocratie béninoise. »
La campagne électorale pour la présidentielle se termine ce vendredi 4 mars à minuit.
→ Lire aussi : Bénin: qui sont les 33 candidats à l’élection présidentielle?