Les six prévenus, dont l’ex-chef d’état-major, le général Nouhou Thiam, sont sortis libres de la cour d’appel de Conakry. Pourtant, le tribunal militaire les a jugés coupables « de désertion et de violation de consignes ».
Selon l’accusation, les six soldats n’ont pas répondu aux ordres de leur hiérarchie, lors de la violente attaque du chef de l’Etat Alpha Condé et sa tentative d’assassinat en juillet 2011. Or, selon le Code pénal guinéen, les deux chefs d’inculpation ne peuvent excéder deux ans d’emprisonnement en temps de paix, comme c’était le cas en 2011. « La détention du général et de ses co-accusés était déjà arbitraire depuis deux ans », lance un avocat de la défense.
Il faut rappeler que les six soldats étaient détenus depuis plus de quatre ans, ce que dénonçaient plusieurs associations de défense des droits de l’homme. L’Etat guinéen, partie civile, a d’ailleurs été condamné à verser une amende en 2014 pour « détention abusive » à deux des accusés.