Le gouvernement dit avoir mis en place une plateforme nationale de réduction des risques de catastrophe naturelle, une structure interministérielle chapeautée par le vice-Premier ministre en charge de l'Intérieur.
Des équipes sont en train de sillonner les provinces touchées pour identifier les sites à risque, explique le porte-parole du gouvernement Lambert Mendé, notamment le long du fleuve Congo et de ses affluents. L'objectif est d'identifier puis de déplacer les populations qui pourraient être touchées à l'avenir.
Mais avant cela, il faut d'abord faire face à l'urgence. Des dizaines de morts, 550 000 personnes touchées, 65 000 abris endommagés ou détruits, 5 000 hectares de culture ensevelis par les flots. La province la plus touchée, selon le bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies, c'est la nouvelle province Tshopo, dont la capitale est Kisangani : 400 000 sinistrés.
Crainte des épidémies
Même si du côté des Nations unies comme du gouvernement, on dit faire face, il y a encore des besoins en nourriture, en eau et en sanitaires, avec pour objectif d'éviter l'épidémie de choléra. « C'est ce qu'on redoute », dit l'Ocha, le bureau de l'ONU pour les affaires humanitaires.
Mais au-delà de l'urgence, des infrastructures ont également été touchées. Les maisons, mais aussi des écoles et des routes qu'il faudra consolider ou même reconstruire. Les Nations unies disent qu'ils élaborent un plan d'action avec des besoins chiffrés, mais la difficulté, c'est que les agences, ONG ou même les bailleurs sont déjà très sollicités pour répondre aux autres situations d'urgence, notamment dans l'est du pays.