Sur la photo présentée par la police, ils sont neuf, certains les bras croisés. Vêtus de manière élégante, l’air plutôt détendu, ils affirment avoir mené des attaques contre des personnalités officielles, avant de se rendre de leur propre chef aux autorités. A leurs pieds, des armes et des uniformes saisis par les forces de l’ordre.
Si la véracité du récit est mise en doute par l’opposition burundaise, il s’agit d’un succès pour le porte-parole de la police, qui met également en avant l’arrestation de cinq personnes ce mardi à Cibitoke. Une opération violente, selon certains habitants :
« Ils ont tabassé les parents d’un jeune car ils n’arrivaient pas à mettre la main sur lui », raconte un témoin à RFI.
Accusations de viols
« Les violences et les arrestations, c’est notre lot quotidien », commente un autre habitant de Cibitoke. « Des mensonges », dit le porte-parole de la police, qui explique que les suspects sont accusés d’avoir enlevé, séquestré et violé deux jeunes mineures depuis décembre dernier.
« On va savoir maintenant qui sont réellement les auteurs des viols au Burundi », a déclaré le porte-parole de la police, en référence aux accusations de violences sexuelles émises notamment par l’ONU à l’encontre des forces de sécurité.