Les divisions qui ont émaillé pendant des mois le processus parrainé par l'ONU sont apparues avec force à Tobrouk alors que les parlementaires débattent depuis samedi de la nouvelle équipe remaniée par Fayez el-Sarraj. Les débats ont été plus que houleux, entraînant des suspensions de séance.
Il y a toujours ceux qui s'opposent par principe au nouveau gouvernement qu'ils jugent imposé par l'ONU. La présence dimanche à Tobrouk de l'envoyé spécial de l'ONU Martin Kobler n'a pas été pour les calmer.
Quelle place pour le camp du général Haftar ?
Mais les parlementaires se déchirent aussi sur la place à accorder au camp de Khalifa Haftar, un officier de l'armée sous Kadhafi qui s'est rallié à la révolution en 2011 et désormais actif contre les groupes jihadistes dans l'Est libyen.
Une question qui divise jusqu'à l'équipe même de Fayez el-Sarraj. Un des membres du conseil présidentiel, dirigé par Fayez el-Sarraj, a refusé de valider le nouveau gouvernement au prétexte qu'on n'accordait pas le ministère de la Défense à une personnalité favorable au général Haftar.
Les députés qui s'opposent au processus de paix parrainé par l'ONU n'ont pas manqué de souligner ces divisions au sein même de l'équipe censée former le gouvernement d'unité.
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