Les bureaux de votes ont ouvert avec, pour certains, jusqu'à 6 heures de retard pour ce scrutin qui nécessitait pourtant du temps, avec 3 bulletins à cocher et à mettre dans les urnes. Qui plus est, le nouveau système biométrique demande plusieurs essais avant que les empreintes de l'électeur soient reconnues.
Des délais très longs donc, qui ont avivés les tensions et les suspicions. Mais qui ont également provoqué le report de l'élection dans un certain nombre de bureaux. Une partie des Ougandais devra donc retourner aux urnes ce vendredi. 14 bureaux de vote sont concernés dans la capitale et 22 dans le district de Wakiso, qui englobe notamment la ville d’Entebbe.
Les observateurs du Commonwealth ont dénoncé les attentes infligées aux électeurs, les qualifiants « d'absolument inexcusables », surtout dans la capitale. Ils critiquent des démarches qui n'inspirent pas confiance dans ce processus électoral.
Des irrégularités ont déjà été pointées du doigt. Une femme, candidate à un poste de conseillère municipale, assure avoir pu voter alors qu'elle n'apparaissait pas sur le registre des électeurs. Dans le quartier de Ggaba, des bulletins de votes pré-cochés en faveur du président Museveni ont été repérés. Enfin, certains critiques affirment que les quartiers ayant subi les plus gros retards seraient ceux les plus favorables à l'opposition.