Avec notre correspondant à Dakar, Guillaume Thibault
Le PDS, le parti d’Abdoulaye Wade, a préféré attendre la tenue d’un comité directeur avant de s’exprimer sur le choix de Macky Sall de poursuivre son mandat jusqu’en 2019 suite à l’avis du Conseil constitutionnel.
Le parti d’opposition estime que cet avis n’est pas contraignant. Pour Amadou Sall, le président n’a pas respecté sa parole. « Le chef de l’Etat, M. Macky Sall a manqué à son devoir, a-t-il estimé. Le refus de soumettre au peuple, seul détenteur de la souveraineté, la question relative à la réduction de la durée du mandat du président de la République et son application au mandat en cours, enlève toute pertinence au référendum annoncé. »
Autre prise de position de l’opposition, celle de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck. Lors d’une conférence de presse, à l’image d’un candidat en campagne, il a appelé au renouveau. « C’est un déshonneur que de violer sa parole et son engagement. Il nous faut à présent tourner sa page et fixer un cap vers le vrai changement qui abrégera les souffrances du peuple sénégalais. »
Des déclarations qui ne semblent pas inquiéter les autorités. Le Premier ministre a accusé l’opposition de ne pas jouer son rôle, de ne pas participer au débat démocratique.