Fini le boycott généralisé. Cette fois, l'opposition congolaise veut jouer sa partition dans le paysage électoral. Pour la première fois depuis longtemps, ses principaux leaders ont incité leurs partisans à s'inscrire sur les listes électorales. Et accepté d’envoyer une liste de candidats pour la composition de la future Céni.
Cela n'empêche pas les critiques, sur le degré d'indépendance de cette commission, ni sur les conditions d'organisation du scrutin. Mais l'IDC-Frocad dit avoir tiré des leçons du référendum d'octobre dernier. « Si on boycotte, le pouvoir avance sans nous », résume le porte-parole de la coalition d'opposition.
Ce ralliement au processus électoral est-il sincère ? Dans la majorité, certains en doutent, et craignent que l'opposition ne cherche in fine à saboter ce processus de l'intérieur.
En attendant, l'IDC-Frocad fait le choix d'aligner plusieurs candidats au lieu de se rassembler derrière un seul leader. « Bataille d’ego », disent certains, pointant le risque d'émiettement des voix. « Choix stratégique » répond l'opposition. L'idée, explique un député, c'est que chaque candidat sécurise son électorat dans son fief, dans un pays où le vote régional reste une réalité, avec un espoir : tenter d'éviter le KO au premier tour.