Dès l'entrée du général Jean-Marie Michel Mokoko dans la salle du Palais des Congrès, les militants l'ont ovationné avec frénésie en criant : « Moïse, le sauveur ». Prenant la parole, il a passé sous silence les événements survenus mardi 9 février à l'aéroport de Maya-Maya de Brazzaville, à l'occasion de son retour au pays.
Le général a détaillé les deux raisons de sa candidature : la dégradation constante de l'Etat dans ses fondements et la fracture sociale béante qui divise le Congo entre nantis et démunis.
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« Je demande à la jeunesse abandonnée, aux femmes accablées, aux cadres ignorés et exclus, aux entrepreneurs, aux travailleurs et fonctionnaires délaissés, aux paysans marginalisés, à l'ensemble de nos communautés diverses de se rassembler pour projeter l'avenir », a lancé l'officier, d'un air serein.
« Projeter l'avenir pour moi, a-t-il poursuivi, c'est restaurer l'autorité de l'Etat bafoué et privatisé ; impulser une dynamique de rupture avec les mauvaises pratiques et le changement de mentalités ; garantir la paix et la sécurité des biens et des personnes sans discrimination ; rendre à la force publique sa dignité et son caractère national. »
Tous les candidats déclarés à l’élection présidentielle, membres des deux principales plateformes de l'opposition, étaient venus écouter le général Mokoko.