Ils arborent des tee-shirts jaunes, la couleur du parti présidentiel. Ces jeunes placardent autant d'affiches qu'ils peuvent. La technique est artisanale, de la colle qu'on étale avec les doigts. Cette petite équipe du NRM en plus d'envahir les murs, poteaux et autres surfaces pouvant servir de support, tente aussi d'accaparer les échoppes. Sans réussite chez cette vendeuse de légumes. C'est sans insister que les jeunes s'en vont.
Pour Steven, ne pas adhérer au parti n'est pas un problème. « Certaines personnes qui ne supportent pas notre parti abusent, ils parlent trop. Mais nous nous contentons de laisser passer, nous les laissons dire. Vous savez, si vous ne supportez pas quelqu'un ce n'est pas un crime. Vous laissez tomber », rapporte-t-il.
Le pouce en l'air pour Museveni, deux doigts pour Besigye
La campagne se fait aussi de manière plus agressive par le biais de petits camions recouverts d'affiches du candidat et transformés en grosse sono sur lesquels dansent des militants. Les gens sortent de chez eux. Ils lèvent le pouce quand ils sont pro-gouvernement.
Deux doigts en l'air quand ils approuvent Besigye. Dans ce véhicule pro-opposition, Philemon assure que la campagne se passe bien. « Les gens ont une réponse positive parce que les gens sont vraiment fatigués. Et quand ils voient des véhicules arriver comme celui-ci, ils se mettent à chanter, ils se mettent à crier. Les gens sont très réceptifs », se réjouit-il.
Les militants n'ont plus que quelques jours pour convaincre. Selon le dernier sondage, Museveni serait réélu de justesse dès le premier tour avec 53% des voix.