Avec notreenvoyée spéciale à l'Elysée, Carine Frenk
Après 45 minutes d'entretien avec « son ami François » pour reprendre son expression, le président Boni Yayi prend quelques minutes pour répondre aux journalistes. Fait-il ses adieux en tant que chef d'Etat ?
« Vous faites allusion à la fin de mon mandat. Je vous remercie. Je vous le répète, cela suffira, le 5 avril à minuit, en principe. Je crois que tout se passe bien conformément à la tradition démocratique du Bénin, et comme cela se fait ailleurs, sur le continent. Là, vous entendrez parler du référendum. C’est sur une base démocratique. Chaque pays a sa spécificité, mais ce qui compte, c’est d’éviter que la démocratie soit considérée comme un caillou qui vient disperser les Africains », a déclaré le président du Bénin.
Que répond-il à ceux qui affirment que la candidature de son Premier ministre Lionel Zinsou est le choix de la France ?
« Il est Béninois. Notre Constitution est bâtie pour que les Béninois choisissent parmi ses fils, les meilleurs, et Lionel Zinsou est Béninois », a-t-il expliqué.
Mais a-t-il évoqué la candidature de Lionel Zinsou avec le président François Hollande ?
« Pas du tout. Pas du tout. Nous n’avons pas parlé de Lionel. Non. Je me dois de vous dire la vérité, et je ne suis pas venu pour ça », a affirmé le président de la République du Bénin, Boni Yayi.
Dans un communiqué, l'Elysée précise que les deux chefs de l’Etat ont par ailleurs conjointement appelé le président du Burundi à mettre fin aux violences dans son pays et à accepter de dialoguer avec ses opposants sans condition préalable.