La nouvelle Constitution prévoit de limiter le nombre de mandats à deux. Cette disposition existait avant qu'Abdelaziz Bouteflika ne la fasse sauter en 2008, pour briguer un troisième, puis un quatrième mandat.
Aujourd'hui malade, le chef de l'Etat met donc fin au système de présidence à vie qu'il avait instauré. Il pourra cependant encore briguer un cinquième mandat s'il le souhaite en 2019.
Autre nouveauté qui a suscité de nombreuses réactions, l'interdiction faite aux Algériens ayant une autre nationalité de briguer des hauts postes dans la fonction publique. Cette disposition touche en particulier des centaines de milliers de Franco-Algériens qui deviennent, selon une députée franco-algérienne, « des citoyens douteux ».
Le nouveau texte donne aussi à la langue berbère le statut de langue officielle, un cran au-dessous de la langue arabe, qui reste la langue officielle de l'Etat. Une hiérarchie dénoncée par les plus fervents défenseurs de la langue tamazight.
Pour le pouvoir ce texte permet de renforcer la démocratie et les droits sociaux. Mais plusieurs opposants doutent de la bonne volonté des autorités d'appliquer les nouveaux articles.
L'ancien Premier ministre Ali Benflis dénonce lui un « coup de force constitutionnel » pour « régler les seuls problèmes du régime politique en place et non ceux du pays ». Le Front des forces socialistes dénonce un texte qui ne règlera en rien les problèmes du pays, Il y a eu des consultations, mais pas de consensus pour aboutir à ce texte, rappelle encore le FFS.