Depuis la défaite du M23, les troupes sud-africaines, mais aussi tanzaniennes et malawites de la brigade d'intervention de la Monusco sont accusées d'avoir perdu en efficacité, parfois même de passivité ou pire encore de complicité avec les groupes armés et notamment les rebelles hutus rwandais, les FDLR. Accusations proférées ouvertement par certains officiels rwandais mais aussi par des responsables de la société civile congolaise.
C'est notamment le cas tout récemment à Miriki dans le Sud-Lubero. Le détachement sud-africain est accusé de ne pas être intervenu pour empêcher un massacre qui se passait à un kilomètre de sa base. La Monusco a lancé une mission d'enquête et, en attendant les résultats, met en garde contre toute manipulation.
L'adjoint du général Mgwebi, le Français Jean Baillaud, avait toutefois reconnu publiquement une inadéquation dans la réponse sud-africaine. « Il faut que le nouveau "force commander" tape du poing sur la table et prenne ses responsabilités sur Miriki », estime une source onusienne. « Quand on commande une force multinationale, sa nationalité disparait », rétorque une autre.
Chez le voisin burundais, on ne parle que d'une chose : du CV du général sud-africain qui a commandé la force africaine, puis onusienne au Burundi de 2003 à 2006. Alors le département des opérations de maintien de la paix réfléchit en cas d'aggravation de la crise dans ce pays à envoyer, comme premier recours, l'une des brigades de la Monusco.