Il est 23 h et nous sommes sur l'avenue Kwame Nkrumah de Ouagadougou, au restaurant Taxi Brousse. Quelques coups de peinture, des mobiliers remplacés...
Même si les traces de combat restent encore visibles sur des murs et les portes, ici, les activités ont repris.
« On a remis la peinture ; on a changé le congélateur, les assiettes ; on a tout changé », précise Fatoumata Sawadogo, gérante du Taxi Brousse.
La majorité des clients présents ont assisté à l'attaque du vendredi 15 janvier dernier. Pour eux, les Burkinabè ne doivent pas céder à la peur.
« Il n’y a pas de problème mais il y a toujours la psychose », souligne l’un d’eux.
« On est vigilant, on regarde, on observe. Si tu es bizarre, il faut alors appeler rapidement la police ou la gendarmerie », prévient l'un des autres clients.
« La vie continue. Ce qui est passé est déjà passé. Maintenant, on regarde ce qui va venir après, et on espère que ce ne sera pas ce qui s’est déjà passé », dit, sous un air philosophique, un client.
Même si les activités nocturnes ont repris à Ouagadougou, les clients se font, pour le moment, rares.
« Cela prend un peu de temps. Les gens oublieront après. Ils ne peuvent pas oublier si vite, non. Cela prendra un peu de temps », martèle Abi Saleh, gérant d'un restaurant glacier.
Pour rassurer les noctambules et les populations, les forces de sécurité sillonnent toutes les rues de la capitale.