Le jeudi 28 janvier, en début de soirée, les deux chaînes de télévision très proches du désormais opposant Moïse Katumbi avaient interrompu presque simultanément leurs émissions.
Trois minutes avant d’afficher un écran noir, Nyota et Mapendo avaient prévenu les téléspectateurs qu’elles allaient cesser d’émettre sur décision du ministre de la Communication.
Lambert Mende a, en effet, accusé les deux médias de ne pas être en règle vis-à-vis du fisc. Ils auraient également refusé de négocier un échéancier, alors que d’autres l’auraient fait.
Pour le ministre de la Communication, les responsables de Nyota et de Mapendo ont tout simplement refusé de s’acquitter de leurs obligations.
Le directeur général de Nyota et de Mapendo, Olivier Tuta, a aussitôt émis un démenti formel et brandi des preuves de paiement d’un montant supérieur à 40 000 dollars américains, ainsi que des pénalités versées à la banque les 25 et 26 janvier.
Par ailleurs, dans un communiqué publié vendredi à Kinshasa, Journaliste en danger (JED) a parlé d’une mesure prise « sans doute dans la précipitation ». Pour l’ONG congolaise, les autorités devraient « faire preuve de responsabilité et d’équité » et ordonner la « réouverture sans condition » des deux médias interdits de diffusion.