Malgré les difficultés rencontrées sur le terrain dans le nord du Mali, le processus de paix semble toutefois prendre corps. « Le climat, en tout cas aujourd’hui, est de loin meilleur que ce qu’il était avant. Il y avait des querelles entre les mouvements pour la composition du Comité de suivi. Vous l’avez sûrement appris depuis, une solution a été trouvée », affirme Mahamat Saleh Annadif, nouveau patron de la mission de l’ONU, la Minusma, lors de sa première rencontre avec la presse à Bamako.
Pour le diplomate tchadien, qui n’est pas du tout « langue de bois », à terme et conformément aux accords d’Alger, « d’ex-rebelles feront partie de l’armée malienne de demain ». Mais avant, il y a l’étape délicate du processus de cantonnement qui se dessine. Et là, M. Annadif salue la dernière sortie du ministre malien de la Défense, qui lors d’une récente visite de terrain à Tombouctou dans le nord, a abordé la question du DDR : désarmement, démobilisation et réinsertion. « Le retour en arrière n’est plus possible », prévient-il.