Jeudi, à la tombée de la nuit, non loin de la direction des Affaires académiques et de la scolarité, sur le campus, la carcasse de la fourgonnette de police jonche encore le sol, brûlée par les étudiants et devenue objets de curiosité pour les enfants des quartiers environnants qui viennent faire des photos.
Les étudiants de l'université de Lomé commençaient une grève de 48h, le 21 janvier, pour réclamer plus de bus pour leur transport, l'électrification des artères sur le campus et la revue des unités d'enseignement. Très tôt dans la journée, les forces de l'ordre sont arrivées en nombre et le rassemblement a été dispersé.
Selon le ministre de l'Enseignement supérieur, Octave Nicoué Broohm, les étudiants voulaient paralyser le campus en incendiant certains bâtiments. Une fois au courant, les autorités universitaires ont fait appel aux forces de sécurité pour protéger ces bâtiments.
Toute la matinée forces de l'ordre et étudiants ont joué au jeu du chat et de la souris sur le campus. Bilan, un véhicule des forces de l'ordre brûlé, des dégâts et une dizaine de personnes interpelées dont certains ne sont pas des étudiants, précise Octave Nicoué Broohm.
Le calme est revenu dans la soirée, les activités académiques vont se poursuivre, une unité de patrouille de la gendarmerie était encore visible à l'entrée principale.