Le silence, pour ne pas dire l'embarras, a dominé toute la journée du côté de l'Amisom et des autorités kényanes au sujet de cette troisième attaque d'envergure depuis le mois de juin dernier. Ce n'est que dix heures après l'attaque que le porte-parole de l'armée kényane a finalement reconnu qu'il y avait des morts parmi ses hommes, sans en préciser le nombre.
Le porte-parole de l'armée kényane affirmait même que ce n'était pas la mission de l'UA en Somalie qui était visée, mais l'armée somalienne. Pourtant, l'organisation islamiste shebab en revendiquant l'attaque ce vendredi matin affirmait avoir causé la mort « de 63 soldats chrétiens du Kenya ». Preuve que comme elle l'avait fait en juin et en septembre dernier, c'est bien la présence de la mission de l'UA dans le sud du pays qui était visée.
Comme lors des deux précédentes attaques à Lego et Janaalé, c'est un attentat-suicide à l'entrée du camp qui a permis aux shebabs de s'y engouffrer pour donner l'assaut, avant qu'une riposte de l'Amisom n'entraîne des combats de plusieurs heures. Et que finalement donc, les soldats kényans de l'Amisom en reprennent totalement le contrôle.