« Toutes les chaines connues de transmission en Afrique de l'Ouest ont été stoppées », une annonce de l'OMS qui fait suite à la déclaration de la fin de la propagation d'Ebola au Liberia. En effet, aucun cas positif n'a été détecté depuis 42 jours dans le pays, deux fois la période d'incubation. Le responsable de la cellule nationale de crise anti-Ebola assure que « la maladie de pourra plus détruire le pays comme elle l'a fait ».
Mais « il faut rester mobilisé », prévient l'OMS. Le risque persiste, car le virus subsiste dans certains liquides corporels de survivants, parfois jusqu'à neuf mois. Le Liberia en a fait l'expérience : déclaré débarrassé d'Ebola en mai puis en septembre 2015, le pays a connu ensuite des résurgences localisées.
Des défis à relever
Autre difficulté pour ces trois pays que sont le Libéria, la Guinée et la Sierra Leone, ils doivent impérativement renforcer leurs structures sanitaires. Elles vont devoir assurer le suivi médical des quelque 10 000 personnes qui ont été infectées et ont guéri.
La directrice de l'OMS a d'ailleurs précisé que les trois prochains mois seront « les plus critiques », car les structures médicales de ces pays, qui étaient déjà insuffisantes avant Ebola, ont été durement touchées par l'épidémie. Mais ce sont bien ces structures sanitaires qui vont devoir désormais remplacer l'assistance internationale.
La riposte internationale critiquée
L’OMS a souvent été pointée du doigt pour la lenteur de sa réponse face à la crise. « Il faut aussi tirer les leçons de cette expérience » a dit Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies. C'est aussi ce que signale Médecins sans Frontières, un des principaux acteurs de la lutte contre cette épidémie. Pour l'ONG, la réponse à la crise « n'a pas seulement été limitée par le manque de moyens internationaux, elle l'a également été par le manque de volonté politique de déployer rapidement une aide ».
Pour sa part, l'OMS a expliqué avoir mis en place une plateforme avec du personnel qui pourra être déployée rapidement pour répondre aux éventuelles autres épidémies. Des séances de formations et d'exercices de simulation sont aussi organisées dans plusieurs pays d'Afrique.