Le rand n’arrête pas de dégringoler. Le mois dernier déjà, la monnaie nationale a fortement chuté, après la décision du président Zuma de remplacer son ministre des Finances, Nhlanhla Nene, par un inconnu.
Dimanche soir, le chef de l’Etat a réitéré. Dans une interview à la télévision nationale, Jacob Zuma a, à nouveau, tenté de justifier sa décision provoquant une nouvelle baisse de la devise.
« Le rand avait déjà commencé à baisser quand Nene était là. Dire que le rand a chuté parce qu’il est parti, ce n’est pas vrai. Et il y a une raison pour laquelle nous l’avons déplacé. Nous voulions le mettre à la tête de la banque des Brics [groupe de cinq pays: Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud]. Donc, je pense que tout cela a été exagéré », a déclaré le président sud-africain.
Certes, la mauvaise tenue de la monnaie nationale est liée à un ralentissement global de l’économie, notamment chinoise, mais les économistes estiment que les propos, plus qu’ambigus, du chef de l’Etat n’aident pas à instaurer la confiance en l’économie sud-africaine.
Ce week- end, le président Zuma a relancé le débat sur la réforme agraire faisant allusion à l’expropriation des terres au Zimbabwe. A peine de quoi rassurer les investisseurs.