Le grand gagnant de ces sénatoriales, c’est le HVM le parti du président de la République, qui arrive loin devant le TIM de Marc Ravalomanana et le Mapar d’Andry Rajoelina.
« Le HVM arrive en tête avec 65 % des voix. En seconde position, le Tim, avec environ 10 % des suffrages. Enfin, le Mapar, avec environ 6 % des suffrages exprimés », énumère Jean-Victor Nirina Rasolonjavotovo, secrétaire exécutif de la Commission électorale nationale indépendante.
Quant au scrutin, il reconnaît lui-même quelques irrégularités dans l’organisation. Maître Raobena Andrianjakarivony, avocat du TIM, explique d’ailleurs que son parti a déposé trois requêtes à la Haute Cour constitutionnelle pour demander l’annulation du scrutin et la disqualification de candidats du pouvoir.
« Le parti HVM a menacé certains grands électeurs, dénonce l'avocat du parti d'opposition. Des électeurs issus même du parti Tim n'avaient pas le choix et devaient voter HVM. Ils ont donc usé de leur pouvoir pour les influencer. Nous avons des preuves. »
Ces preuves, ce sont notamment des témoignages de grands électeurs explique-t-il. Les autres partis d’opposition et la société civile contestent aussi ces élections. En tout, dix requêtes ont été déposées pour dénoncer des fraudes. La Haute-Cour constitutionnelle a 15 jours pour statuer et annoncer les résultats définitifs.