Les vivres devaient arriver le 5 janvier dans le camp de Lusenda, mais le 8, aucune trace de nourriture. Alors des réfugiés s'en sont pris aux bureaux d'humanitaires présents dans le camp.
→ Lire aussi : Infiltrations de rebelles burundais en RDC: ce que disent les services
« Il y avait des réfugiés qui ont détruit une partie des infrastructures, indique Andreas Kirchhof, le porte-parole du HCR en RDC, interrogé par RFI. La police a tiré en l'air. Il y a eu un mouvement de panique dans lequel deux personnes dans la foule se sont blessées. »
Pour lui, l'évènement reflète l'ambiance morose au sein du camp de réfugiés. « Il y a apparemment jusqu'à 3 000 réfugiés qui ont dit qu'ils voulaient quitter le camp parce qu'ils étaient très effrayés par cette situation », ajoute Andreas Kirchhof.
Tensions récurrentes
Et ce n'est pas la première fois que des réfugiés montrent leur mécontentement. Un humanitaire présent dans le camp de Lusenda explique que certains ont déjà quitté le camp dans le passé.
« Il y a un groupe de réfugiés qui a carrément quitté le camp en scandant des slogans selon lesquels ils rentraient chez eux, raconte cet humanitaire. Ils ont été interceptés par les militaires et la police qui les ont gentiment approchés, ils ont pu discuter avec eux et ils ont finalement accepté de rentrer. On les a ramenés au camp. »
A ce jour, le camp de Lusenda est le plus important camp d'accueil de réfugiés burundais en RDC.