« Comment pourrais-je quitter une bananeraie que j'ai plantée et qui commence à donner des fruits ? », a demandé Yoweri Museveni alors qu’il était en campagne, vendredi et samedi 9 janvier, dans le district de Ntungamo.
« Ce vieil homme qui a sauvé le pays, comment voulez-vous le voir partir ? », a-t-il poursuivi.
Le président, bien connu pour son éloquence, a une fois de plus réservé une prestation usant de nombreuses images.
« On ne peut pas être au milieu de la forêt et demander au vieil homme de s’en aller. Ce n’est pas juste », a-t-il dit. Cependant, le président Museveni, au pouvoir depuis 30 ans, assure que s’il est battu, il laissera sa place.
« Je n’ai pas peur de partir ; j’ai quelque part où aller. Mais avant cela, il faut être sûr de la direction que prendra le pays », a-t-il souligné.
Dans l’Ouest du pays, il a donc appelé les électeurs à réélire le « vieil homme ». Ceux qui disent "laissez-le partir" doivent savoir que « ce n'est pas le bon moment », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Mon temps viendra et je partirai ».
Habillé de sa traditionnelle chemise jaune et de son chapeau, le président ougandais était accompagné de sa femme, Janet.
« Je ne peux pas quitter le pouvoir maintenant », a-t-il insisté utilisant ainsi une formule qu’il affectionne. Lors de sa campagne de 2011, il expliquait déjà pourquoi il ne pouvait pas « partir maintenant ».