« Je suis heureux d'avoir déposé ma candidature. Il appartient au bureau du Front de choisir le meilleur candidat », a déclaré un Jean Ping radieux.
L'ancien président de la Commission de l'Union africaine, trop sûr de son curriculum vitae et de son carnet d'adresses, espère que sa candidature sera retenue pour chasser Ali Bongo du pouvoir. Le président sortant de son côté ne cache plus son ambition de briguer un second septennat.
« Oui, c'est moi le prochain président de la République gabonaise », a martelé Jean Ping répondant aux journalistes qui lui demandait s'il est capable de battre Ali Bongo et son parti au pouvoir depuis près d'un demi-siècle.
Malgré cet optimisme, tout n'est pas encore gagné pour l'ancien chef de la diplomatie gabonaise. Le Front qui doit porter sa candidature est profondément divisé. Plusieurs membres fondateurs n'acceptent pas d'être commandés par Jean Ping, nouveau venu dans l'opposition. Ils se canardent en public et par presse interposée. « Cette impitoyable guerre des chefs feraient les affaires du pouvoir », regrettent plusieurs observateurs.