La première économie africaine par son Produit intérieur brut (PIB) fait aussi partie des pays où la pauvreté et l’inégalité des revenus restent élevées. Les indicateurs sociaux du Nigeria et la qualité de la gestion administrative sont en dessous de la moyenne en Afrique sub-saharienne. C’est le constat que dresse le FMI.
Le Fonds monétaire international n’intervient pas financièrement au Nigeria, où la dette extérieure est bien maîtrisée. Mais l’institution y joue l’un des rôles que lui confèrent ses statuts : surveiller les politiques de changes des Etats membres.
Avec la forte chute des cours du pétrole entamée depuis le 2ème semestre 2014, le baril passant de plus de 100 dollars à moins de 40 dollars aujourd’hui, la baisse des recettes pétrolières a accentué la pression sur le naira… Et le premier producteur africain d’or noir, contraint de dévaluer sa monnaie pour faire face à la diminution des réserves en devises étrangères, a pu bénéficier des conseils du FMI en matière de stabilité des finances publiques.
Les experts de l’institution financière que dirige Christine Lagarde recommandent aux autorités fédérales du Nigeria d’encourager les Etats non dotés en hydrocarbures à développer d’autres secteurs économiques comme l'agriculture, afin de ne moins dépendre de la part des recettes pétrolières qui leur est versée.