Les obsèques de l’ancien opposant, décédé mercredi 23 décembre à Lausanne, sont prévues le 1er janvier à la mi-journée, en Kabylie, dans son village natal. Sur place, les bénévoles installent les dernières barrières, testent la sono, et montent les chapiteaux le long de la route.
Rabah est l'un des responsables du parti du FFS dans la commune. Pour lui, les obsèques de l'ancien opposant doivent être à la hauteur de l'homme. « C’est un géant. Ils sont rares les gens de sa trempe. C’est un Mandela, un Luther King. Il est énorme. Ait Ahmed a sacrifié toute sa jeunesse, toute sa vie, pour la démocratie et pour la décolonisation en Algérie. »
En contrebas de la route, Ils sont des milliers à se relayer tout au long de la journée pour présenter leurs condoléances. Mohand Tahar, 70 ans, habite dans le même hameau. « On est tristes. On a perdu une lumière. Ait Ahmed est quelqu’un d’irremplaçable ».
Son fils, Ahmed, 38 ans, est venu d'Alger pour participer à l'organisation des obsèques. « Sa perte est vraiment une douleur profonde. Il faut garder espoir et continuer à se battre pour les mêmes valeurs. C’est un homme qui a su fédérer les gens autour de lui ».
Dans la nuit, des centaines de voitures venues de toutes les régions alentour continuaient d'arriver dans le village. Les organisateurs attendent des centaines de milliers de personnes.