Les trois civils interpellés ce mardi à Tombouctou connaissaient l’animateur de la radio privée et ses deux proches tués. Une source proche de l’enquête explique qu’un examen minutieux de l’emploi du temps des personnes qui viennent d’être arrêtées pose problème, surtout la nuit du drame. L’enquêteur n’en dit pas plus, mais il est formel.
Certes, la radio appartenait à la mission catholique de Tombouctou, mais il n’est pas du tout établi, à ce stade, que le meurtre est l’œuvre d’islamistes armés qui ne veulent pas entendre parler de propagande de la religion catholique à Tombouctou. De leur côté, des confrères maliens écrivent qu’il s’agirait d’un crime passionnel. Une version qui n’est pas encore officiellement confirmée.
Ce triple assassinat avait créé un vif émoi dans la capitale des « 333 saints », autre appellation de la ville de Tombouctou. Les populations en avaient profité pour réclamer un renforcement du dispositif sécuritaire.