La candidature du prédécesseur du chef de l'Etat a été enterrée après des mois de polémique. En question, l'aspect « tournant » entre les îles de l'archipel des élections ou de la présidence, selon les interprétations. La Cour constitutionnelle a tranché : le président Ahmed Abdallah Sambi, élu lorsque le premier tour de la présidentielle s'était déroulé à Anjouan, ne peut se représenter maintenant que la tournante échoit à la Grande Comore.
En réaction, Ahmed Abdallah Sambi a déclaré qu'il ne ferait pas appel de la décision de la Cour constitutionnelle qui « a choisi d'être la porte-parole d'une vision étriquée de la nation comorienne ».
Autre explication possible à cet abandon de l’ex-président, son fidèle allié en politique Me Fahmi Saïd Ibrahim, député et leader du parti PEC, a déposé sa candidature quelques heures avant la clôture. Ce qui ne laisse guère de doute quant à la connivence entre les deux hommes, les colistiers du député étant tous membres du parti Juwa, dont le leader n'est autre qu'Ahmed Abdallah Sambi.
Les deux autres candidatures rejetées l'ont été à cause du non-respect de prérequis clairs tels que l'âge ou l'alphabétisation des candidats. Les campagnes vont pouvoir commencer.