Une sono, des motos-taxis, des cyclistes et un cortège à pied protégé par des militaires et des policiers. Le tout pour dire « non » au déploiement de la Maprobu.
« Etant donné que le peuple est souverain, nous ne pouvons pas accepter que la force de l’Union africaine vienne ici, alors qu’au Burundi, la paix règne », assure ce manifestant.
Le pays est calme ; il n'y aura pas de génocide au Burundi ; les forces de défense burundaises qui participent aux opérations de maintien de la paix sont aussi capables de protéger leur propre population. Ce sont les mêmes arguments chez ces manifestants que chez leurs élus réunis lundi en congrès ou que le Conseil national de sécurité mardi.
Et ils assurent que c'est bien tout le peuple qui est représenté dans ce cortège et pas seulement le parti au pouvoir. « Ce n’est pas le CNDD-FDD qui est ici, explique l’un. Je suis pour (Agathon) Rwasa et je suis ici, surenchérit un autre. Et d’ajouter : « C’est un Hutu, moi je suis un Tutsi. On est ensemble pour sauvegarder la souveraineté nationale du pays. »
Le vice-président de la République, issu de l'Uprona dite « légale », Gaston Sindimwo, a pris la tête du cortège dans la capitale. Au bord du lac, il a assuré aux manifestants que le gouvernement burundais n'acceptera jamais de forces étrangères sur son sol et que les opérations de désarmement allaient se poursuivre « de gré ou de force ».