Le rapport préliminaire présenté par le ministère de l'Education est accablant. Cette enquête chapeautée par un universitaire reconnu révèle un vaste réseau de corruption qui menacerait le système éducatif sud-africain tout entier. A travers tous les pays, des postes d'enseignant ou de principal seraient vendus pour des sommes allant de 1 800 à 3 000 euros, voire plus.
Le syndicat de l'enseignement Sadtu serait à la manœuvre pour placer ses affiliés à des postes clés au sein des établissements scolaires et même dans les ministères provinciaux de l'Education.
Assassinats
Cette situation a des répercussions sur la qualité de l'enseignement et peut même avoir des conséquences dramatiques. Ainsi, la ministre de l'Education veut que les postes de directeur à pourvoir soient gelés dès la rentrée pour éviter que certains candidats compétents ne se fassent assassiner afin que leurs postes soient revendus. Deux enseignants expérimentés ont ainsi été assassinés au cours des derniers mois dans le Kwazulu Natal.
Pointé du doigt pour ses responsabilités, le syndicat enseignant Sadtu se défend en affirmant que cette corruption généralisée est organisée au sein même du ministère de l'Education nationale.