L'identité et la nationalité des deux assaillants de l’hôtel Radisson de Bamako le 20 novembre dernier demeurent un mystère. Ils sont « certainement des étrangers », estime le procureur Samaké, en charge de l'enquête, qui évoque la piste de combattants somaliens, mais sans exclure qu'il puisse s'agir de ressortissants maliens.
Des témoins les ont entendus parler anglais, mais aussi un autre dialecte, apparemment inconnu au Mali. Des sources proches de l'enquête affirment que l'un des assaillants avait initialement été identifié par les enquêteurs comme Malien de la communauté songhaï. Le procureur Samaké ne confirme pas.
Des complices ?
Aucun détail sur les deux hommes arrêtés il y a deux semaines à Bamako et soupçonnés de complicité. Ni sur ce que leurs interrogatoires ont pu révéler. Un juge d'instruction a été nommé sur leur cas, qui devra mener, selon le procureur, une enquête « approfondie » afin de déterminer si leurs liens « avec une organisation quelconque » sont « plus forts qu'on ne le pense ».
La possibilité que les assaillants ont eu des complices « dans ou aux alentours de l'hôtel » n'est pas écartée. Celle d'en retrouver certains non plus, même si cela fait plus de trois semaines que l'attaque a eu lieu.