Le gouvernement rappelle la collaboration qu'il a toujours voulue transparente avec le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH). Mais le ministre de la Justice congolais dit regretter le manque d'objectivité, les imprécisions, le procès d'intention, les contre-vérités et les accusations gratuites qui caractérisent ce rapport. Pour lui, il s'agit d'un rapport imprécis et de mauvaise foi qui vise, entre autres, à ternir l'image des forces de sécurité.
►Lire le rapport dans son intégralité ici
D'abord, le Garde des Sceaux lit une contradiction entre le fait que le BCNUDH dise avoir vérifié toutes les informations auprès de différentes sources et seize pages plus loin, déclare n'avoir pas vérifié toutes les allégations portées à sa connaissance pour cause de restrictions diverses. « Le Bureau conjoint, poursuit le ministre, fait preuve de partialité dans son rapport, il se fait l'avocat de l'opposition politique, des acteurs des médias, de la société civile qu'il présente comme des victimes... Comme s'ils ne s'agissaient que de saints hommes irréprochables », souligne Alexis Thambwe Mwamba qui évoque les obligations légales auxquelles ces acteurs sont assujettis dans l'exercice des différents droits de l'homme qui seraient violés.
Il n'est pas exclu quelques dérapages dans l'exécution des tâches des services de défense et de sécurité, concède le ministre. Mais il réclame des dénonciations avérées et des indications précises : identités et adresses des auteurs de ces violations, estimant que sans cela, il lui est impossible de vérifier ces allégations. Sur 26 000 prisonniers en RDC, il y a, note le ministre, 3 000 détenus relevant des FARDC et 1 500 de la police nationale. Preuve, selon Alexis Thambwe Mwamba, de la volonté du gouvernement de lutte contre l'impunité.