Selon le ministère de la Sécurité publique du Burundi, au moins 34 policiers ont été tués et environ 300 blessés depuis le début de la crise en avril. Le problème, c'est que les victimes civiles ne sont pas évoquées, elles pourraient pourtant s’élever à plusieurs centaines, selon les défenseurs des droits de l’homme.
Le bilan du ministère fait état de plus de 300 armes confisquées et de 6 000 personnes arrêtées. Ces actions ne semblent pourtant pas en mesure de mettre un terme aux violences devenues quasi quotidiennes dans le pays. La police a géré la situation avec beaucoup « de professionnalisme, de loyauté et d'abnégation » affirme le général Bunyoni dans ce communiqué.
« Je m'en moque éperdument »
De leur côté, les ONG comme Amnesty International contestent ce constat et font état de multiples cas de tortures et d’exécutions extrajudiciaires. La semaine dernière, les Etats-Unis ont pris des sanctions contre le général Bunyoni en raison d’opérations policières visant « à réduire au silence ceux qui s'opposent au gouvernement ». Interrogé sur ces sanctions, la réponse du ministre est éloquente : « C’est une supercherie », dit-il en ajoutant : « Je m'en moque éperdument. »