Mer d'huile, enfants qui jouent dans l'eau, l'image est trompeuse. Ici, le bord de côte est directement attaqué par la houle. Et ce phénomène n'est pas récent, explique Adia. « Avant, je courrais jusqu'à cette pirogue là, à 400 mètres, raconte cette habitante de 63 ans. C'était encore le rivage là-bas. Mais maintenant, les murs s'effondrent. Tout est [tombé] dans la mer. »
De la même génération, Youssou a vu les présidents passer un par un, mais regrette une chose : rien n'a changé. « Ça ne date pas d'aujourd'hui, dit-il, nos gouvernants ont commis de graves erreurs dans ce domaine. Ils ne percevaient pas l'avancée de la mer. »
Digues de protection
La maison de Souleymane est maintenant tout au bord de l'eau. Il n'a plus que ses idées et la débrouille pour la protéger. « Nous remplissons les sacs de riz vides avec le sable pour essayer de faire des barrages. On a que ça. »
Abdoulaye, assis devant sa canne à pêche, a son idée pour arrêter l'avancée des eaux : « Une digue de protection pour que l'eau ne puisse pas rentrer dans les maisons. » Une digue faite de gros blocs de pierre, cette solution a été choisie pour protéger la ville voisine de Rufisque. Une solution qui coûte cher mais qui est très efficace.
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