En août dernier, les autorités françaises placent en garde à vue Maixent Accrombessi, le directeur de cabinet du président gabonais, Ali Bongo. La justice ouvre alors une information judiciaire portant notamment sur des faits de corruption et de blanchiment d'argent.
La justice enquête notamment sur un virement de 300 000 euros émis le 7 juin 2006 vers un compte monégasque d’une entreprise appartenant à Seydou Kane.
Malaise dans les milieux politiques gabonais
Jeudi soir, à Libreville, l'interpellation de ce dernier semble créer une certaine gêne. En particulier dans les milieux politiques, où personne ne souhaite commenter son parcours. Seydou Kane est pourtant militant au sein du Parti démocratique gabonais, le parti présidentiel.
Lors des élections locales de 2013, il figurait sur les listes du 2e arrondissement de Libreville. Par ailleurs, « c’est officieux, glisse un observateur gabonais, mais Seydou Kane flirte avec le milieu présidentiel ».
Fin de la garde à vue vendredi matin
Naturalisé gabonais, cet homme d'affaires d'origine sénégalo-malienne est une personnalité respectée, active dans le bâtiment. Avec sa fondation, il mène des actions dans les milieux sportifs et sociaux.
L'homme d'affaires est interrogé par les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption. Sa garde à vue expire ce vendredi matin.