Dans une interview à la presse sud-africaine, Josina Machel révèle qu'elle aussi a été victime de violence conjugale. Le mois dernier la jeune femme a été sévèrement frappée par son compagnon. Hospitalisée, elle a complètement perdu la vue d'un oeil.
Elle explique qu'elle a choisi de rendre l'incident public pour attirer l'attention sur ce phénomène de violence qui touche toutes les classes sociales sans distinction. « J'ai toujours lutté contre la violence faite aux femmes et aux hommes, a-t-elle expliqué. Je me suis dit que je ne pouvais pas continuer comme si de rien n'était et ne rien dire. Cela prouve que toutes les femmes sont vulnérables à la violence dans leur foyer. La violence ne connait pas de couleur, de classe sociale, de statut, d'éducation... Nous sommes toutes vulnérables. Et donc peut-être que la société avait besoin que quelqu'un comme moi soit victime, pour que le débat cesse d'être théorique et devienne réel. Pour que je puisse me lever et dire : "regardez-moi, je viens d'un milieu aisé, je suis une femme et j'ai été victime de violence". »
En effet, environ 1000 femmes meurent chaque année en Afrique du Sud des mains de leur conjoint, tout milieu confondu. Josina Machel n'a pas révélé le nom de l'agresseur, car une procédure judiciaire est en cours. Mais son compagnon est un important homme d'affaires mozambicain, proche du pouvoir.