A 20 kilomètres de la capitale, en brousse, le petit village d’Antanety. C’est là qu’il y a 14 ans, Véronique de Bourgies adopte son premier bébé. Lys Rasoazanatompo, qui gère une petite ONG d’aides aux enfants, se souvient : « C’est là qu’on s’est connues. Elle a pris un peu l’initiative de nous aider, de participer ».
Véronique s’implique très vite et bientôt, elle fonde son association pour aider les enfants pauvres des villages alentours, pour leur scolarisation, mais aussi l’hygiène et la santé, avec la construction de puits, de douches et d’un dispensaire.
Elika, 10 ans, est une des 135 enfants parrainés par l’association. Ses études seront prises en charge jusqu’au bout : « Je suis parrainée depuis trois ans. Je suis fière parce que j’ai du matériel scolaire, un cartable, un tablier et puis j’ai de bons résultats. C’est bien parce que je veux être maîtresse plus tard. »
Pour les enfants et pour Lys Rasoazanatompo, la disparition de Véronique de Bourgies est un choc : « C’était comme un coup de tonnerre ! Je n’arrive pas à croire. C’était une femme au grand cœur. » Elle espère maintenant que les membres de l’association sauront se mobiliser pour continuer son œuvre.