Le président Jacob Zuma réitère. L’ANC vient avant le pays. Dans un communiqué, le chef de l’Etat a tenté d’expliqué ses propos. « J’aime l’ANC, a-t-il dit, mais cela ne veut pas dire que j’aime moins mon pays. Simplement que je ne connais rien d’autres. L’ANC est toute ma vie. »
Une nouvelle déclaration qui ne rassure pas vraiment les analystes politiques. Pour Ralph Matshekga, le président Zuma n’a clairement pas saisi la différence entre son rôle à la tête du parti et celui à la tête du pays. « Malheureusement son communiqué ne clarifie absolument rien, mais montre que le président a une mauvaise compréhension de la relation qu’il doit y avoir entre le parti et l’Etat, analyse-t-il. Il explique qu’il a passé beaucoup plus de temps dans les structures du parti et qu’il ne connait que ça. »
« Le problème, poursuit Ralph Matshekga, est que, quand il a prêté serment en tant que chef de l’Etat, il aurait dû comprendre ce que cela implique. Qu’il a désormais des obligations qui sont supérieures à celles qu'il a vis-à-vis de son parti. Or ses explications n’en font pas part. »
Pour l’opposition, le président viole son serment. Le chef de l’Etat s’est engagé à servir tout les sud-africains et non pas uniquement sa famille politique. Alors, simple bourde ou appel à se mobiliser autour d’une ANC en perte de vitesse, à six mois des élections locales ?