Du cercueil en forme d'ampoule électrique à la lanterne faite de vieilles bassines en émail aplaties et cousues tel du tissu à même la toile. Ce sont 54 œuvres créées pour une exposition hors normes : Lumières d'Afrique.
La Fondation Artistes Africains pour le Développement leur a demandé de plancher sur le thème de la lumière, un thème qui résonne forcément sur un continent confronté à des problèmes d'accès à l'électricité.
Une jeunesse privée de sa création par manque d’électricité
Le photographe Nyaba Léon Ouedraogo ironise par exemple avec son cliché intitulé Génération C : connexion, communication, culture et création. On y voit trois jeunes hommes assis sur un banc en train de jouer à des jeux vidéo en pleine rue sur de vieux écrans. « C’est pour moi un clin d’œil à la jeunesse africaine, aux rêves de cette génération qui est privée de sa création par manque d’électricité. Aujourd’hui, si l’Afrique veut être émancipée, il faut que toute la jeunesse africaine ait la possibilité d’avoir l’électricité d’abord, pour se connecter, pour travailler, pour créer. Dès que je suis à Ouagadougou, l’intensité de l’électricité ne me permet pas de connecter mon ordinateur. Souvent, je suis obligé de le débrancher, de le charger en ville, et de revenir travailler. Donc, comme les autres, je suis touché. »
Un hommage aux artistes africains
Une exposition qui se veut aussi un hommage aux artistes africains contemporains, de plus en plus présents sur le marché de l'art, et engagés chez eux, dans les débats de société.
► Ecouter aussi notre Rendez-vous Culture sur l’exposition Lumières d’Afriques
► Lumières d’Afriques, du 4 au 24 novembre au Palais de Chaillot, Paris