La nomination des commissaires spéciaux pour diriger les provinces est un coup d’Etat constitutionnel. C’est ce qu’a affirmé l’opposant Martin Fayulu à l’ouverture de la Convention de la dynamique de l’opposition. Nulle part dans la Constitution de la RDC on ne trouve ce concept, a tenu à relever le leader des FARC, modérateur de la rencontre de l’opposition.
Les autorités ont choisi les commissaires spéciaux parmi les membres de la coalition au pouvoir pour diriger les 21 nouvelles provinces issues du dernier découpage territorial. A défaut d’organiser les élections des gouverneurs dans le délai, la Commission électorale nationale indépendante s’était en effet adressée à la Cour constitutionnelle pour statuer. Dans son arrêt, la Cour avait demandé au gouvernement de doter la Céni des moyens nécessaires pour tenir le scrutin.
En attendant le vote, l’exécutif avait reçu ordre de prendre des mesures d’urgence et exceptionnelles, sans préciser ces mesures, pour assurer la sécurité dans les nouvelles provinces. Le gouvernement s’est donc autorisé à nommer des commissaires spéciaux, immédiatement contestés par l’opposition et une frange de la société civile.