Le discours est à la fois ferme et ouvert. A la communauté internationale qui lui met la pression pour organiser une concertation nationale avec tous ses opposants, le président fait une réponse en demi-teinte. Il appelle ses concitoyens « à se préparer à un dialogue national, mais qui va être organisé dans le pays ». Ce qui exclut d'emblée l'opposition en exil.
Pour la main tendue, ce sera tout. Pierre Nkurunziza lance surtout un ultimatum de cinq jours aux insurgés, les opposants au troisième mandat qui ont pris les armes au Burundi.
« Nous conseillons à ceux qui se rendent coupables de crimes de renoncer à cette voie qui n'aboutira à rien, car ceux qui les envoient les trompent d'autant que personne n'a revendiqué leurs actions jusqu'ici », a déclaré le président. « Vous serez accueillis par les forces de l'ordre, on vous apprendra à aimer votre pays pendant deux semaines, puis vous serez renvoyé parmi les vôtres », a poursuivi le chef de l'Etat.
Mais Pierre Nkurunziza brandit également la menace. Il s'agit « du dernier appel, dans votre intérêt. Sinon, vous allez regretter pourquoi vous avez rejoint les rangs des criminels armés ».